vendredi 20 mai 2011

Tout est parti des crevettes ...

Bonjour,

Suite au suspens quasi insoutenable au sujet des crevettes hier, voici leur histoire :

Nous sommes donc arrivés en Louisiane, la destination tant attendue, sous une chaleur harassante. Comme nous avions décidé de dormir dans Bob, maintenant qu'il fait si chaud que ça devient agréable, mais que dormir au milieu du bayou ( avec les crocodiles et les moustiques ) ça nous branchait pas tellement, nous nous sommes mis à la recherche d'un RV parc. C'est un parc qui normalement est destiné au immenses caravanes que tractent les américains ( ils y en a même qui tractent leurs 4*4 avec leurs camping car, il faut que nous vous montrions ça un jour )

Non ce n'est pas un bus, c'est un cam-ping-car !
Bref, nous n'avons pas été reçu lors de notre première tentative parce que notre pauvre van n'est apparemment pas conforme, mais nous avons été accueillis à Sulphur, par une charmante dame, dans un parc avec deux étangs et où le calme règne ( tout ce que nous cherchions en Louisiane )


Comme vous connaissez la passion de Quentin pour les crevettes, et comme la Louisiane est pleine de pêcheurs et est donc l'endroit rêvé pour assouvir cette passion, nous avons trouvé un marchand de crevettes fraichement pêchées et nous sommes rentrés sur notre petit bout de gazon, nous avons sorti notre barbecue tout neuf et nous avons fait des brochettes au citron et à la coriandre 




Là, avec le vent qui tempérait un peu l'air ambiant ( parce que la nuit tombait et qu'il faisait encore presque 30° ) nous nous sommes dit que c'était vraiment une soirée parfaite et un endroit idéal.

C'est donc à ce moment là, que dans notre élan, nous avons fait tombé la queue de crevette dont je vous ai parlé hier. Et nous sommes partis nous coucher dans notre hammam camion.

Pendant la nuit j'ai entendu des pas et des petits coups dans le camion et je sais qu'un crocodile est venu. D'ailleurs la queue de crevette n'était plus là le matin, il n'y a pas de mystère.

Nous nous sommes levés tôt jeudi pour voir l'aéroport de la ville, où Quentin avait rendez vous avec un instructeur. Un monsieur qui l'a reçu avec sa combinaison de pilote de l'US air force où il était colonel ( et avec qui il est entrain de prendre un café en ce moment car malheureusement le temps ne leurs permet pas de voler ) Il est donc prévu entre eux que dès que le ciel sera un peu plus dégagé ( normalement demain ) ils iront voler ensemble, pour que Quentin ait connaissance du terrain puis qu'il m'emmènera ensuite.

En repartant du terrain ( il était 9h du matin et la différence entre la température extérieure et celle du bureau climatisé nous faisait déjà palpité le cœur ) Quentin a décidé de s'acheter une canne à pêche et nous avons passé notre matinée au bord de l'eau, Quentin à parler doucement aux poissons pour qu'ils viennent mordre à son hameçon et moi à le regarder faire.









Et là, encore, nous nous sommes dis que tout était trop bien et qu'on ne voudrait pas repartir.

Alors l'après midi, sous le porche de l'office, en regardant passer les gens et en se disant que décidément, nous avions trouvé un endroit idéal, nous avons décidé de rester ici.
Après en avoir parlé avec la gentille dame du bureau, nous avons loué une cabane, à l'orée de la foret et les pieds dans le marais, pour la semaine.







La seule chose c'est qu'il y a des bêtes ici, déjà que j'ai été traumatisée par le crocodile de l'autre nuit !
Par exemple il y a de mignons petits lézards verts et rouge mais aussi des grillons gros comme des cochons d'inde qui font des bruits de générateurs électriques et un grand serpent avec des petits yeux sournois qui vit sous notre maison. Et puis tout ce qu'on ne voit pas et qui sont dans l'eau, hier soir ça grouillait de partout dans le petit lac. Bref je n'ai pas dormi de la nuit et j'ai réveillé Quentin 50 fois pour qu'il allume la lumière.

Mais hier soir puisque nous mangions d'immenses steaks au barbecue sur notre terrasse au dessus de l'eau, en écoutant du blues et dans la chaleur épaisse, nous nous sommes dit que nous étions à l'autre bout du monde mais que nous étions chez nous.